mercredi 28 décembre 2011

Pompous Bastards I


This is da new sound. J'ai un nouveau son. La Pompe tourne au poil. Le son du groupe s'est resserré; il est peut être moins luxuriant et sauvage que sur Greatest Hits où nous étions cinq et où les vents prédominaient. Les improvisations en soliste ou en collectif se sont déplacées de la musique vers les prises de paroles improbables (Des Chiffres Et Des Lettres Belge, Thriller) . On traverse maintenant un show avec des rendez-vous, des medleys, qui exigent d'être à l'affût d'une autre façon. J'ai pris ma place de frontman, la pompe assoit le concert, et les excursions hors-Brassens sont plus franches. La couleur, cuivrée au départ, est plus pop et lyrique. La vraie nouveauté c'est l'utilisation tous azimuts des voix de Véro et Karl-Heinz, parfois soutenus par un Pyromane qui n'allait pas manquer l'occasion de pousser la chansonnette. Ah si j'avais eu ces coeurs pour Le Petit Cheval Blanc en 1952... Je demande à notre fidèle ingé son, Michel Groove, de les mixer devant, avec l'idée que, étant quatre sur scène, on soit soudain huit si tout le monde chante. Envie de doubler les effectifs sur les arrangements. On est devenu un groupe plus vocal, et avec la qualité de ces trois voix derrière moi, j'ai l'impression parfois que ces choeurs sont enregistrés, que ce sont des bandes de studio diffusées depuis la régie. Peut-être que c'était un sale tour de cet empaffé de Michel Groove? Le salaud. Je n'aurais jamais dû lui prêter de l'argent.

Léonard de Veni Vedi Vinci, qui revient faire une gâche de temps en temps

J'ai toujours eu la chair de poule rien qu'avec les adresses public des anglo-saxons pour chauffer une scène. Je pense aux What about that, sucker? de Rage Against The Machine, ou aux Bass For Ya Face de Public Enemy. Ce sont des envois qui vous propulsent une intro direct à la carotide. Ce style gentiment agressif est peu pratiqué en France, peut-être parce que la langue se prête moins au slogan. Dans mon plaisir à importer des éléments traduits dans le set de la Pompe, je vais piocher souvent dans ces gimmicks. Balancer à la foule un "prends ça dans la gueule" ou "Kess tu dis d'ça? Hein?" alors qu'on est simplement en train de jouer une pompe en ré majeur à 30 km/h, c'est un vrai kiff pour moi. Ça devenait même encore plus idiot lorsque, suivant la configuration de la salle, les gens étaient assis. La reprise de Cypress Hill que nous n'avons jamais montée représentait aussi la plate-forme idéale pour ce petit jeu.

Le Magic Mirror du Festival du Chorus des Hauts-de-Seine
Dans cette tournée 2010, on manie notre cocktail dadaïste comme on boit un café. Les concerts dans un Poste à Galène à Marseille surexcité, (avec une dizaine de Luxembourgeois qui ont fait le déplacement exprès! je les salue), ou au festival Aucard de Tours devant un public qui donnait un nouveau sens au mot hystérie, restent des grands souvenirs, où "l'idée" que je me faisais de la Pompe Moderne se matérialisait sur scène, les surprises en bonus.


Georges.

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