Coup de fils en série à tout le monde, Virginie, le label, le distributeur, les conseillers juridiques, la SACEM, les amis. Il n'y a bien que ma mère qui soit épargnée. Partout ça flippe. On se voit déjà endettés à vie par un procès impossible. On a l'impression d'être des poussins face à un Yéti menacé d'extinction qui aurait été biberonné aux albums d'Adolf Hitler. Le distributeur doit rapatrier le skeud. Ça prend environ une semaine de faire revenir 5 000 copie éparpillées dans les disquaires du pays. Dans ce court laps de temps, on en écoule tout de même 1 400. Ça laissait présager des bonnes choses. Ok, on y pense plus. Commence le brainstorming tout azimut pour trouver un nouveau nom. On s'envoie des propositions parmi les gens du label. David Scrima, en charge de la pochette, ressort ses pinceaux.
Superbe momie, mais trop gothique. Les noms défilent, The Pipes, The Georges, The ceux qui ont changé de nom, The The The... La recherche du nouveau nom devient une bonne plateforme pour la déconne.
Je trouve une astuce pour contourner le problème en changeant le titre du EP, je me demande d'ailleurs pourquoi j'ai finalement écarté cette idée à l'époque:
Je suis un instant (ça représente 2 jours et demi dans une panique pareille) séduit par une proposition de nom par David Scrima:
En dehors du dessin, j'aime le jeu de sonorités. Zèbre à sens, The Brassens. Il y a une certaine poésie dans ce zèbre, au delà de sa charge surréaliste.
Bon, très séduisant mais quand même hyper alambiqué. On se ravise, et me trouvant maintenant incapable de trancher, j'envoie deux propositions par mail à un groupe d'amis, pour les soumettre à leur vote:
Leur choix est unanime. Je suis d'accord. C'est reparti.
Georges
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