mardi 27 décembre 2011

Les 3 Baudets

La salle historique du boulevard de Clichy vient de ré-ouvrir ses portes. J'y avais fait mes débuts dans les années 50. Succédant à Jacques Canetti, c'est Julien Bassouls, avec Stef Gotkovsky, entouré d'une équipe dévouée, qui réussit le tour de force d'imposer instantanément ce lieu en the-place-to-be à Paris. On croise absolument tout le monde au bar à l'étage; toute la faune artistique parisienne y devise, au milieu de la valse des serveurs et du champagne qui coule par tsunamis réguliers. Yeah bordel. C'est juste ce qu'on a envie de dire en y mettant les pieds.


Le soir du 23 mai, la salle est pleine. Le Greatest Hits qui devait sortir n'est pas prêt, pour les raisons mentionnées dans l'article précédent. On a relifté notre show, avec notamment l'inclusion d'un nouveau clin d'oeil à Twin Peaks, au milieu de Libertine de Mylène Farmer; ambiance Red Room, où les rideaux rouges des 3 Baudets se referment sur Georges claquant des doigts, tandis qu'un mémo vocal de l'agent du FBI Dale Cooper retentit dans la salle, évoquant avec son enthousiasme légendaire sa découverte de la salle parisienne. Outre les nouveaux titres dépucelés en Belgique (notre terre des premières fois), on présente C'est Du Lourd, qui deviendra un moment particulier du spectacle pendant deux ans. Une réponse au titre d'Abd Al Malik, qui nous a stupéfait de bons sentiments et d'inconscience. Je dirige à la baguette mes pompistes dans une sorte de sound painting du pauvre, en faisant une revue de presse. La formule évoluera plus tard vers une succession de brèves absurdes, ce se révélera plus efficace que d'évoquer de vrais sujets d'actualité.



LA POMPE MODERNE par fridaxe

Enrichi par ces franches incursions vers le spectacle, et dans l' ambiance de cabaret des 3 baudets, le concert prend pour la première fois des allures de one-man show à plusieurs. Je prends conscience que ce projet peut se décliner de différentes façons, en faisant saillir certains de ses ingrédients plutôt que d'autres, en fonction de l'humeur, de la salle, du contexte. Je cherchais à construire un projet qui puisse rassembler tout ce que j'aime. Ce soir-là je me rendais compte que je l'avais trouvé, non pas en une formule précise et immuable, mais dans une forme claire qui contenait suffisamment de tiroirs pour synthétiser des envies très hétéroclites. Et la porte d'entrée de ce labyrinthe à paillettes était ma vieille voix sétoise.

Georges

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