Nous somme à Marseille, près de la place Castellane, dans un appartement, pour des sessions d'enregistrement pour le label Les Disques Bien. Dans le salon baigné de plantes vertes et de douce lumière, Etienne Jaumet, M-jo, Flòp et moi-même travaillons comme à l'accoutumé dans le label, avec la légèreté que demande la gravité d'un enregistrement. Au moment d'une pause après avoir enregistré des guitares, je me mets à faire ce que je fais souvent, chantonner les chansons des autres. Pour divertir mes amis, je tords un peu des tubes de hip-hop pour les adapter à mon accent Sétois. Diam's, I AM. Mes camarades sont pris de court quelques secondes puis un fou-rire infernal nous contamine. Je nous revois encore vautrés au quatre coins du salon. L'après-midi était foutue. Le soir même, nous rejoignons des amis pour dîner, et rebelote, le repas est foutu. Ce soir-là je rentre chez moi en me disant que faire des reprises c'est peut-être une bonne idée pour faire un come-back.
L'idée est là.
On parle alors beaucoup d'un site communautaire, Myspace, à mi-chemin entre un curriculum en ligne et un radio-crochet. Je me dis qu'après toutes les barres qu'on s'est tapées, il y a sûrement d'autres personnes que ça amuserait. Je commence alors à faire des guitares-voix patiemment à la maison -ça faisait trente ans!... - avec les hip-hop, et puis Le Bal Masqué et Pull Marine. J'invite rapidemment des amis à venir me prêter main-forte, comme Popo le Maudit à la contrebasse (enregistré au fin-fond du dépôt d'un théâtre de la Belle-de-Mai), Le Pyromane (clarinette), Véro de Champigny (balais), ou encore Giuletta Passodoble pour faire une programmation. Certains seront encore là cinq ans plus tard. Entre Noël et le jour de l'an, je passe la semaine à me battre avec les codes html et l'année 2007 commence comme ça.
Georges
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