mardi 27 décembre 2011

On est dans le paysage

A Charleroi. Photo: Valérie Archeno


Au premier semestre 2009, on entre concrètement dans la paysage. Le concert à la Maroquinerie a donné le signal, La Pompe Moderne ne vit plus recluse à Sète. Le 8 mai retour en Belgique, pour le festival Livresse à Charleroi. Accueil une nouvelle fois royal. On étrenne les nouveaux morceaux, Je veux ton sexe de Georges Michaël (une version rigoureuse de l'original avec mes trois complices aux vents), et Chocottes, le Thriller de Michael Jackson, qui va devenir notre morceau de bravoure, avec un passage central à base d'onomatopées du king de la pop, qui connaitra des développements étonnants jusqu'au bout; il restera également notre Arlésienne, puisqu'il ne figure sur aucun disque. On se fait la remarque à ce moment-là qu'on a jamais l'impression de faire des reprises. Ces chansons n'ont beau pas être les nôtres, elles sont tellement propulsées dans une autre dimension, qu'on a la sensation d'avoir crée autre chose en piochant dans ce riche patrimoine musical. Je crois que le plus beau compliment que j'ai eu la chance de recevoir, venait de gens me disant, à propos du Pull Marine ou de Laisse moi kiffer la vibe, que la version Brassens surpassait l'original. Ça n'engage qu'eux évidemment.
On est programmé à nouveau à Paris dans la salle des 3 Baudets qui vient de ré-ouvrir à Pigalle, ainsi qu'au Francofolies de la Rochelle. On participe aux Garage Sessions de Télérama, trois clips sont diffusés sur leur site. Je serai déçu du résultat, très loin visuellement de l'image que je souhaite donner au groupe. Les vidéos sont toujours visibles sur leur site. On intègre également les petits papiers de Valérie Lehoux, (merci Virginie Pargny), qui fait la pluie et le beau temps des pages musiques du magazine. Plus Dur, Meilleur, Plus Rapide, Plus Fort figure sur le vol. 6 de la collection Paris Dernière de Béatrice Ardisson. Nouveau live sur France Culture et apparition au Théâtre du Rond-Point aux côtés de Jean-Michel Ribes et Arielle Dombasle. Simplement accompagné par Karl-Heinz Louverture à la trompette (qui remplace Léonard ET Mustafa dans la formation) nous balançons un Bal Masqué à un public qui reste tout aussi interdit que des gnous devant du matériel à faire des crêpes.
C'est aussi la période où l'on commence à courir après Nagui, qui a déjà passé nos titres sur Europe 1 et nous a mentionné dans son émission Taratata. Nos efforts restent vains. 
Les autorisations pour les titres anglo-saxons sont réglées en deux semaines. Par contre, le Greatest Hits comporte un medley de droite, Antisociaux, pour lequel il nous faut l'accord d'un groupe mythique pour son engagement  et sa révolte, Trust. Commence un nouveau bras de fer tortueux ou aucune entente ne sera trouvée. S'il y a un groupe qu'on pouvait imaginer solidaire de notre démarche, c'est bien Trust. Brassens, la droite, Antisocial, dans les années Sarkozy. On nous répondra simplement:
-Je ne vois pas l'intêret.
Les complications arrivent là où on ne les attendait pas. Le Greatest Hits devra donc être amputé de ce pot-pourri, un des points culminants du concert, après avoir repoussé une nouvelle fois la sortie du disque de juillet à la rentrée, dans l'espoir de débloquer la situation. Mais franchement, rien ne m'étonne déjà plus. Dans une logique de traverse implacable, cet étrange animal, un Georges téléporté dans le paysage musical du 21ème siècle, continue sa course , monté sur des ressorts invraisemblables.

Georges

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