vendredi 30 décembre 2011

La Cigale


L'année 2010 aura été une année folle pour La Pompe Moderne jusque dans ses tous derniers instants. Ce buzz instantané du myspace trois ans auparavant a été le beau terreau d'une sympathie non démentie à notre égard, qui m'étonne encore, et que je chéris, tant elle m'a apporté de joie. Après 30 ans de chansons, de 52 à 81, je ne pensais pas trouver un tel tremplin pour l'idiotie, sagesse chère à Jean-Yves Jouannais, et source de jouvence que me jalouse Sophia Loren.
Je décline une nouvelle proposition de la télé-réalité, cette fois émanant d'Incroyables Talents d'M6, et réponds plutôt à l'invitation de l'humoriste Philippe Lelièvre, qui s'installe à La Cigale pour les fêtes de fin d'année. Avec son producteur Soren Prévost, ils ont suivi l'affaire depuis l'époque The Brassens, et me proposent de faire la première partie en vedette américaine du spectacle de Philippe, pour quatre soirs. Pour des raisons budgétaires et techniques, il est difficilement envisageable de manier tout un groupe pour 20 minutes tous les soirs. Leur enthousiasme et leur sens aigu de la grosse déconne me bouleverse.  Je n'ai jamais joué La Pompe en solo. J'accepte et commence à flipper ma race.



La Cigale affiche complet du 28 au 31 décembre. Nom de Dieu. Je n'en mène pas large le premier soir, seul devant 800 personnes, et vraisemblablement un public qui me découvre pour la première fois. Le cocktail plein d'à propos d'Opium boosté au Prozac concocté le matin même par un ami ambulancier ne sera d'aucun secours. J'avance sur un fil, avec La Pompe réduite à son mode one-man show. Libertine, Le Bal Masqué, C'est du Lourd, Thriller, Yéké Yéké...  En réalité, le public m'accueille à bras ouverts, et dès le deuxième soir je meurs d'envie d'y retourner. Adrénaline mon amour. On passe quatre jours avec Philippe et Soren à se vanner dans une douce ambiance fraternelle. Virginie Pargny (notre attachée de presse) est là. Beaucoup de monde, beaucoup de poilades. Je me promène dans les couloirs de ce théâtre, euphorique comme un Teckel nain qui aurait appris à manger avec des couverts.


Pour un soir, Karl-Heinz se joint à moi. On improvise dans l'après-midi des mises en scènes ridicules, des entrées/sorties sans but. On se plait à imaginer les rebondissements de ce cabaret absurde. Le concept de la Pompe se découvre une autre variation.



Georges

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